Annoncée depuis le 25 avril 2019 par Emmanuel Macron, lors de son discours sur le grand débat national, la Convention citoyenne pour le climat peut enfin démarrer cette semaine. Le tirage au sort des 150 citoyens volontaires devant participer à cette grande consultation est terminé.
35% des personnes contactés ont refusé de participer
À l’issue du grand débat national en avril dernier, Emmanuel Macron avait promis de continuer à impliquer les citoyens dans la prise de décisions publiques. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une Convention citoyenne sur le climat. Cette concertation nationale devra répondre à la question : comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale?
La sélection des participants, qui a débuté le 26 août dernier, s’est terminée fin septembre. Pour trouver les 150 volontaires l’Institut Harris Interactive a passé environ 250 000 coups de fil dans toute la France. L’entreprise de sondage et d’opinion indique que parmi les personnes contactées, 30% ont rapidement donné leur accord, 35% se sont dites intéressées par la démarche et 35% ont refusé de participer. Afin que ce panel soit le plus représentatif de la société française, plusieurs critères de sélection ont été pris en compte, dont le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle ou encore la zone géographique.
Les chiffres des différents critères
Ainsi, 51% de femmes et 49% d’hommes ont été choisis parmi six catégories d’âges. Ce sont les 16 à 17 ans (3%) ; 18 à 24 ans (11%); 25 à 34 ans (14%) ; 35 à 49 ans (24%) ; 50 à 64 ans (28%) ; 65 ans et plus (18%). Tous les niveaux de diplôme sont également représentés avec 13% d’étudiants, 26% sans diplôme, 21% titulaires d’un diplôme supérieur au BAC. Les catégories socio-professionnelles ont aussi eu droit au chapitre avec seulement 1% d’agriculteurs ; 4% d’artisans, commerçants et chefs d’entreprises ; 9% de cadres supérieurs et professions libérales ; 10 % d’ouvriers ; 16% d’employés et 16% de professions intermédiaires. En outre, 18% d’inactifs et 27% de retraités auront leur mot à dire lors de la convention. Notons enfin qu’un pool de 40 suppléants a également été formé afin d’anticiper les possibles désistements.
Première concertation ce vendredi
Ces 150 citoyens se rencontreront durant six weekends, du 4 octobre au 26 janvier 2020, au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris. Ils travailleront à l’élaboration de solutions pour limiter le réchauffement climatique. Ces propositions seront ensuite, soumises au gouvernement et pourront faire l’objet d’un référendum, d’une loi ou d’un règlement. Les citoyens se réuniront ensuite pour étudier la réponse du gouvernement. Un processus que des ONG et associations de protection de l’environnement trouvent trop long.