La société de conception suédoise Wallenius a dévoilé en septembre, Oceanbird, un cargo éolien qui prétend réduire les émissions de fret de 90%, tout en transportant jusqu'à 7000 voitures. Ce nouveau navire se présente comme le futur du transport maritime. (Photo : Wallenius)

Transport maritime : un cargo éolien promet de réduire de 90% les émissions de fret

 

La société de conception suédoise Wallenius a dévoilé en septembre, Oceanbird, un cargo éolien qui prétend réduire les émissions de fret de 90%, tout en transportant jusqu’à 7000 voitures. Ce nouveau navire se présente comme le futur du transport maritime.

La société suédoise marine Wallenius a dévoilé, le 10 septembre dernier, un cargo à propulsion éolien qui promet de révolutionner le transport maritime. Baptisé Oceanbird, ce bateau en impose sur le papier avec une longueur de 200 mètres, une largeur de 40 mètres et une hauteur de 45 à 105 mètres. Selon ses concepteurs, il peut réduire les émissions de voyages transatlantiques de 90% et transporter jusqu’à 7000 voitures.

« Le transport maritime est une fonction centrale du commerce mondial et représente environ 90% de toutes les marchandises transportées, mais il contribue également aux émissions », a relevé Mikael Razola, project leader chez Wallenius Marine. « Il est essentiel que le transport maritime devienne durable. Nos études montrent que le vent est la source d’énergie la plus intéressante pour les transports océaniques et avec les voiles de 80 mètres de haut sur Oceanbird, nous développons les cargos océaniques du futur », a-t-il ajouté.

Du fuel propre en réserve

Pour se propulser sur les eaux, OceanBird utilise ses cinq ailes télescopiques qui brassent le vent. Déployées, elles mesurent 80 mètres de haut, mais elles peuvent se rétracter aux trois quarts lorsque le cargo fait face à des vents violents ou doit passer sous des obstacles, comme les ponts. Contrôlées par des algorithmes, les ailes peuvent tourner à 360° et optimiser leur position par rapport au vent, grâce à leur disposition sur un axe de rotation.

Selon Wallenius Marine, OceanBird pourra traverser l’océan Atlantique en 12 jours, ce qui correspond aux standards de vitesse actuels pour les cargos transatlantiques. En plus de fonctionner avec le vent, le cargo disposera d’un moteur auxiliaire de réserve. Alimenté en « fuel propre », il servira au besoin durant une traversée, mais surtout pour manœuvrer dans les ports.

OceanBird commencera à naviguer en 2024

Wallenius Marine compte lancer les premières commandes de son bateau en 2021. Mais, il faudra attendre 2024 pour voir OceanBird sur les eaux. Pour rappel, l’Organisation maritime internationale (OMI) des Nations Unies s’est fixé comme objectif de réduire les émissions de dioxyde de carbone du transport maritime mondial de 40% d’ici 2030. Depuis le 1er janvier, les navires doivent utiliser du carburant avec une teneur en soufre de 0,5%, contre 3,5%, ou installer des dispositifs qui éliminent le polluant toxique, appelés épurateurs.

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