Eiffage, l’un des leaders européens du BTP et des concessions, a décidé de faire sa mue afin de contribuer efficacement à la transition écologique. Cette tâche incombe à la division Développement durable et Innovation transverse du groupe, dirigée par Valérie David.
Selon une récente étude, les secteurs d’activité qui émettent le plus de gaz à effet de serre sont l’agriculture, les transports et le secteur tertiaire et résidentiel. Le groupe Eiffage, qui appartient à ce dernier domaine, a décidé d’assumer ses responsabilités en construisant des infrastructures plus durables. « Nous devons être pro-actifs en la matière car nos métiers ont un impact sur le territoire et l’urgence climatique nécessite d’agir ici et maintenant et de réduire les émissions sur toute la chaîne de valeur », a déclaré à Infodurable, Valérie David, directrice Développement durable et Innovation transverse du leader français du BTP. Les activités du groupe Eiffage concernent les métiers de la construction, de l’immobilier et de l’aménagement, du génie civil, du métal et de la route, de l’énergie systèmes et des concessions.
Les trois volets du plan stratégique de l’entreprise
Valérie David a indiqué que le plan stratégique de l’entreprise en matière de développement durable s’articule en trois points. Le premier est la « transition écologique, qui se traduit essentiellement par les projets et réalisations bas carbone et également la préservation de la biodiversité ». Le second concerne l’innovation avec les « propres laboratoires de recherche et développement (du groupe), mais également des programmes d’excubation ou de co-incubation d’innovations ». Enfin, il y a la transition digitale, « même s’il s’agit plus d’un moyen que d’un objectif », souligne la directrice. Elle fait d’ailleurs remarquer qu’aujourd’hui « On ne peut plus construire comme on construisait avant. Ce n’est pas qu’une question énergétique, c’est aussi une question de mode constructif : le recours au bois et à la terre crue doit se développer, le recyclage des matériaux doit devenir systématique ».
II n’y a pas d’avenir pour Eiffage sans solutions durables
L’adoption d’une politique de développement durable relève avant tout d’une nécessité pour le groupe français de BTP. « Il n’y a pas d’avenir pour Eiffage si nous ne sommes pas capables de réduire nos impacts et de proposer des solutions de construction prenant en compte les conséquences du dérèglement climatique », avait averti président-directeur général Benoît de Ruffray .
Pour bien faire les choses l’entreprise promeut également les solutions durables auprès de ses clients. Elle propose par exemple aux collectivités territoriales qui souhaitent refaire leurs routes, une offre classique et une autre écologique, en leur expliquant qu’avec la route régénérée par Recytal, le bilan carbone sera bien meilleur. Le chantier émettrait 70 % de gaz à effet de serre en moins, pour un coût inférieur de 10 %.