Des militants d’Extinction Rébellion ont occupé lundi matin deux sites des cimentiers Lafarge et Cemex à Paris pour dénoncer la pollution du BTP, a constaté l’AFP. On pouvait notamment lire sur des pancartes ou banderoles « Cimentiers criminels » ou « STOP ».
Opération « Fin de chantiers »
Quelques centaines d’activistes ont investi ce lundi, sans violence, deux sites des cimentiers Lafarge et Cemex à Paris pour dénoncer l’impact de l’industrie du BTP sur l’environnement et le réchauffement climatique, a indiqué l’AFP. Pendant cette opération baptisée « Fin de chantiers », ils ont notamment bloqué la sortie des camions bétonnières devant alimenter des chantiers en cours. Quelques-uns les ont aspergé de peinture et peint des slogans comme « Le ciment ment », « Laisse le sable à la mer » ou « 1 tonne de ciment = 900 kg de CO2 ».
D’autres, équipés de matériel d’escalade, ont déployé des banderoles depuis le sommet des tours de stockage. On pouvait lire dessus des messages du genre « cimentiers criminels » ou encore « STOP ». A côté des banderoles, il y avait des pancartes avec des textes tout aussi poignants, comme : « S’il était un pays le béton serait le 3e pollueur mondial » ou « Béton = 8 % des émissions mondiales de CO2 ».
Pourquoi pas la paille ou le bois, au lieu du béton ?
Les militants d’Extinction Rébellion ont par moments fait les vedettes. Les employés, que les activistes cherchaient à sensibiliser sur les effets néfastes pour l’environnement de leur secteur d’activité, prenaient en effet des vidéos au portable ou se photographiaient avec les militants dans une ambiance bon enfant.
Une douzaine d’estafettes de CRS sont ensuite arrivées sur les lieux, sans immédiatement intervenir. Les militants, eux, ont continué à multiplier happenings ou interventions de spécialistes de l’urbanisme ou de la construction écologique, expliquant les possibilités et avantages de matériaux telle que paille, bois ou terre.
Extinction Rébellion lassé de cette écologie de façade
Dans un texte lu en public, ils ont dit vouloir « occuper un lieu symbole de la catastrophe écologique dont ce secteur économique et les pouvoirs publics se rendent coupables » et dénoncé le fait que « la grande majorité des industriels du secteur ont une politique irresponsable ». Les militants d’Extinction Rébellion ont en outre critiqué la proximité du secteur du BTP avec les pouvoirs publics et l’attitude du gouvernement sur l’urgence climatique: « Nous sommes lassés de cette écologie de façade qui se rend complice de la catastrophe en cours », ont-ils fait savoir.
