Une personne devant son ordinateur portable.

Cnnum : remise d’une feuille de route pour favoriser l’inclusion numérique des personnes handicapées

 

A quelques jours de la conférence nationale du handicap (CNH), le conseil national du numérique (Cnnum) a remis au gouvernement une nouvelle feuille de route pour favoriser l’inclusion numérique des personnes en situation de handicap.

15 % des Français victimes d’illectronisme

Dans le monde, plus de 600 millions de personnes de tous âges, en situation de handicap sont concernés par l’accessibilité numérique, selon un rapport mondial sur le handicap de l’OMS en 2010. En France, ce problème touche plus de 9,6 millions d’individus. Aussi, 15 % de la population française rencontre des difficultés avec les nouvelles technologies, d’après une enquête sur « l’illectronisme » en France en 2018.

C’est pour favoriser l’inclusion numérique de ces personnes en situation de handicap que Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, et Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, ont saisi le Conseil national du numérique (Cnnum) à l’effet de conduire une étude sur des scénarios d’amélioration de l’accessibilité numérique.

Après un travail méticuleux effectué entre février 2019 et janvier 2020, le Cnnum a remis jeudi au gouvernement une nouvelle feuille de route en ce sens.

Améliorer l’accès aux outils pédagogiques en ligne

L’autorité française recommande d’abord de renforcer l’accessibilité aux services publics numériques. Cela passera par la mise en place d’une « plate-forme de signalement » chargée du traitement et de la centralisation des plaintes pour renforcer le droit de ces personnes face à l’Administration.

Le Cnnum propose également d’améliorer l’accès à la culture. Pour atteindre cet objectif, il faudra accroître la production de ressources pédagogiques numériques « accessibles et adaptées » et adapter les livres numériques. De plus, l’organisme suggère d’améliorer l’accès aux plateformes pédagogiques en mettant en place « une obligation d’accessibilité des environnements numériques de travail ».

Ensuite, la commission souhaite la formation des professionnels du web et du numérique en matière d’accessibilité. Elle préconise notamment de développer « la filière des métiers de l’accessibilité numérique », de mettre en place un MOOC de sensibilisation sur le modèle « atelier RGPD » et de financer des actions de sensibilisation.

Startup et intelligence artificielle ont une place de choix

En outre, le Cnnum appelle à faire émerger un nouveau modèle de société et d’économie numérique. Pour se faire, il propose d’encourager le développement des start-up liées à l’accessibilité numérique, d’une part, et d’identifier et appuyer les incubateurs existants, d’autre part. A cela s’ajoute l’appui financier aux projets inclusifs sur l’intelligence artificielle, notamment les programmes qui mettent en exergue les mécanismes de captation et de retranscription de la voix humaine.

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