Ecovadis, la première plateforme collaborative de notation de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) vient d’annoncer avoir conclu un investissement de 200 millions de dollars. L’objectif de cet investissement est d’accélérer l’adoption de sa plateforme de notation RSE au niveau mondial. L’entreprise espère d’ailleurs recruter près de 200 personnes d’ici à la fin de l’année pour mener à bien ce projet.
Un groupe français à la tête de la RSE mondiale
L’histoire d’Ecovadis a débuté à Paris en 2007. À son lancement, l’objectif était de proposer un outil permettant aux grandes entreprises de connaître l’impact RSE de leurs fournisseurs. Derrière cette démarche éco-responsable, d’Ecovadis souhaitait générer une prise de conscience chez les fournisseurs et récompenser les groupes soucieux de leur impact environnemental. Pour Pierre-François Thaler, co-fondateur de l’entreprise, le meilleur moyen d’impacter notre consommation et d’agir sur nos modèles de productions : « La chaîne d’approvisionnement est le plus grand levier pour créer un vrai changement et avoir un impact social, et ce au niveau mondial. Mais lorsqu’elle n’est pas gérée, elle devient un terrain fertile pour les risques cachés, notamment le travail forcé, les rejets environnementaux, la corruption et les problèmes de sécurité« .
Un peu plus de dix ans plus tard, Ecovadis n’en est plus à chercher son modèle de notation, bien au contraire, le groupe français cherche à étendre son modèle à l’international. Le groupe espère donc accélérer son développement afin de s’étendre à l’international, notamment en Asie et en Amérique du Nord.
Une notation précise sur des critères variés
Le modèle de notation d’Ecovadis se base sur un système complet, qui interroge les entreprises sur tous les aspects d’un mode de production écoresponsable. Au total, ce sont 21 critères qui sont évalués chez les fournisseurs à travers un questionnaire. Bien que les questionnaires soient remplis directement par les fournisseurs, les informations saisies sont recoupées par Ecovadis. À travers un algorithme de contrôle et une mise en relation avec des rapports de différentes ONG, le groupe français s’assure de validité des données saisies.
Ces informations sont ensuite ajoutées à une base de données, accessible à toutes les grandes entreprises qui peuvent alors comparer les résultats de leurs fournisseurs avec leurs concurrents directs. Un moyen pour les grands groupes d’exercer une pression sur leurs producteurs qui ne respecteraient pas leurs engagements sociétaux et environnementaux.
Cette levée de fond de 200 millions de dollars doit donc accompagner la mondialisation de ce système. L’objectif d’Ecovadis est de recruter 200 personnes à travers le monde et poursuivre sa démarche d’expansion.