Michael Bloomberg annonce la prise en charge de la contribution des États-Unis dans le cadre de la réponse mondiale au changement climatique, après le désengagement du pays sous la houlette de Donald Trump.
Ou comment combler un vide préjudiciable pour le climat. L’homme d’affaires Michael Bloomberg a décidé de financer, par le biais de sa fondation « Bloomberg Philanthropies », la part américaine de la cadre de la lutte mondiale pour la préservation du climat.
Cette promesse vise selon Reuters, les obligations des États-Unis vis-à-vis de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Créé sous l’égide de l’ONU en 1992, il s’agit d’un creuset destiné à favoriser les mécanismes d’action internationale contre ce fléau.
Son fonctionnement repose sur la contribution de chacun des membres. D’où l’importance de la décision de Bloomberg, alors que Donald Trump, a dès son retour à la Maison Blanche lundi 20 janvier, signé un décret exécutif – parmi tant d’autres – visant à mettre fin à tous les engagements climatiques internationaux des États-Unis.
Un activiste réputé de la cause climatique
Une initiative comprenant la sortie du pays de l’Accord de Paris, conformément à ses promesses réitérées au cours de la campagne électorale. Une action déjà entreprise au cours de son premier mandat entre 2016 et 2020. À cette époque, Michael Bloomberg comptait déjà parmi les personnes ayant contribué à combler le vide américain.
« De 2017 à 2020, pendant une période d’inaction fédérale, les villes, les États, les entreprises et le public ont relevé le défi de maintenir les engagements de notre nation. Et maintenant, nous sommes prêts à recommencer« , rappelle-t-il d’ailleurs ce jeudi 23 janvier.
Une déclaration d’intention dans la droite ligne du rapport de cet ancien maire de New York à la cause climatique. À 83 ans, l’homme classé à la 16e place des personnes les plus riches du monde avec une fortune estimée au-delà de 100 milliards de dollars selon le magazine Forbes, représente l’une des voix fortes pour la défense de la planète.
Une participation plus que bienvenue
Celui qui occupe également le rôle d’envoyé spécial des Nations unies pour le climat, souligne que sa fondation continuerait à soutenir les dirigeants locaux et à renforcer les outils de suivi des émissions.
Cette participation attendue de Bloomberg s’annonce fort utile pour la CCNUCC. Car si la contribution américaine pour 2024 de même que les arriérés de 2010 à 2023 ont déjà été réglés (plus de 10 millions d’euros combinés d’après Reuters), l’organe onusien fait face à de graves difficultés budgétaires.
Le déficit pour 2024 s’élève à au moins 57 millions d’euros, soit près de la moitié du financement nécessaire au secrétariat de la CCNUCC pour mener les négociations climatiques annuelles entre près de 200 pays, à en croire des données de Reuters publiées fin octobre 2024.
À cette époque, l’organisation n’avait reçu que 63 millions d’euros de ses contributions annuelles. Un retard de paiement décrit comme historique par l’agence de presse britannique.