L’homme d’affaires et ancien maire de New York promet d’investir 500 millions de dollars dans le cadre de sa campagne visant à sortir l’Amérique des combustibles fossiles. L’objectif spécifique de cette manne est de faire fermer toutes les centrales à charbon du pays.
Face à l’appétence encore forte des États-Unis au charbon, Michael Bloomberg a décidé d’agir. L’ancien édile de New York s’est engagé mercredi 20 septembre, à mobiliser un demi-milliard de dollars d’ici la fin de la décennie en cours.
L’investissement devrait notamment aider le pays à tourner définitivement le dos au charbon en y faisant fermer toutes les centrales encore actives. Il contribuera également à réduire de moitié la production actuelle de gaz aux États-Unis.
Il s’agit d’une initiative s’inscrivant dans le cadre de sa campagne pour la promotion des énergies vertes. Le programme baptisé « Beyond Carbon » (au-delà du carbone), vise ainsi à terme une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre si préjudiciables au climat.
Grand pollueur
Décrits historiquement comme les plus grands émetteurs de CO2 dans le monde, les États-Unis n’arrangent pas leur empreinte carbone. Le charbon reste ainsi bien présent dans la contribution énergétique du pays avec une consommation d’environ 513 millions de tonnes en 2022, selon l’Agence d’information sur l’énergie (EIA), structure mise en place par le Congrès.
Le lancement en 2019 de Beyond Carbon en collaboration avec l’association écologiste Sierra Club et l’Organisation à but non lucratif Bloomberg Philanthropies a permis de mettre hors service 70% des centrales à charbon présentes sur le territoire américain, selon le site internet du projet.
Coup de pression
« En travaillant avec nos partenaires à travers le pays, nous espérons transformer la façon d’alimenter l’Amérique en allant au-delà des combustibles fossiles et en les remplaçant par des énergies renouvelables », a plaidé Bloomberg par ailleurs envoyé spécial des Nations unies pour l’ambition et les solutions climatiques.
Le contexte est en effet à la répression des combustibles fossiles à travers le monde. Cette situation s’est traduite mercredi par un discours offensif du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres en marge des travaux de l’Assemblée générale annuelle de l’institution en cours à New York.
« Je ne suis pas sûr que tous les dirigeants ressentent la pression », a notamment déclaré le patron de l’ONU, mettant en cause « l’avidité nue » comme frein à l’éradication effective des combustibles fossiles.