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Sites pornos : bientôt la fin de l’accès pour les enfants ?

Jean-Noël Barrot, le ministre en charge du Numérique a annnoncé lundi le lancement prochain d’un dispositif pour mettre fin à l’accès aux sites pornos pour les enfants. Cette solution sera conçue en partenariat avec la Cnil, l’Arcom et les opérateurs télécom.

Le ministre en charge du Numérique, Jean-Noël Barrot, a annoncé lundi dans les colonnes du Parisien que 2023 sonnera la fin de l’accès aux sites pornographiques pour les enfants. En effet, il prévoit le lancement, d’ici le mois de septembre, d’un dispositif de certification de l’âge plus efficace que le système de vérification actuel. Ce dernier se résume à un simple clic attestant de la majorité de l’utilisateur ou l’entrée de sa date de naissance. C’est carrément un jeu d’enfant. Mais le nouveau dispositif promet de mettre fin à cette légèreté.

Une application et une attestation numérique

Jean-Noël Barrot n’a pas encore donné les détails de son plan (il promet le faire dans les prochains jours). Toutefois on sait que le renforcement de l’interdiction des sites pornographiques pour les mineurs passera par une application tierce à installer sur son téléphone. Concrètement, l’internaute devra certifier de sa majorité en cliquant sur une attestation numérique à enregistrer dans l’appli. Un peu comme cela se passe avec les banques lors d’un achat en ligne.

Seule différence, le certificat de majorité sera anonyme, assure l’Etat qui travaille sur ce projet avec la Cnil, l’Arcom et des sociétés spécialisées. Aussi, le gouvernement compte associer les opérateurs télécom Orange, SFR, Bouygues et Free pour la partie données personnelles. Il insiste sur le fait que l’anonymat restera préservé du point de vue des sites internet. Ce qui signifie que ces plateformes ne pourront pas vérifier la majorité de l’internaute. Cette tache reviendra à un site neutre, encore inconnue. Mais on devrai bientôt en savoir plus.

Des dispositifs similaires au Royaume Uni et en Louisiane

Jean-Noël Barrot avertit les sites pour adultes qu’ils devront s’y conformer sous peine de voir leur diffusion interdite sur le territoire national. Vantant l’opportunité de son système, le ministre du Numérique se réjouit que la France soit « le premier pays du monde à proposer une solution comme celle-là ». Mais d’autres pays ont déjà exploré des moyens pour protéger les enfants en ligne. C’est le cas du Royaume Uni qui planche sur la mise en place d’une technologie de vérification de l’âge.

En Louisiane (Etats Unis), une loi impose déjà aux utilisateurs l’envoi d’une copie de leur pièce d’identité pour accéder à un site internet ayant des contenus préjudiciables aux mineurs. Cependant, ce texte ne s’embarrasse pas de la protection des données personnelles. Or cette question fait des vagues en France. On s’attend donc à des débats houleux au Parlement. Par conséquent, le gouvernement devra faire son possible pour convaincre de l’anonymisation de l’identité. Par ailleurs, il se heurtera certainement à l’opposition de l’industrie du X pour qui cette nouvelle règle risque de saboter les intérêts économiques.

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