L’Union européenne pressée d’interdire les projets fossiles en son sein

Une centaine d’élus européens de divers horizons demandent à la Commission européenne de bannir dès maintenant tout nouvel investissement des géants pétrogaziers dans le domaine des combustibles fossiles afin de préserver la planète.

Haro sur les puits de pétrole et autres gazoducs au sein de l’Union européenne (UE). Trop c’est trop, des parlementaires européens en ont visiblement ras-le-bol.

Une centaine d’entre eux dont des membres du mouvement écologiste français Europe Écologie Les Verts (EELV) et ceux du Parti socialiste (PS) entre autres, appellent à la mise en place d’un cadre législatif prohibant le développement de tout nouveau projet de gaz, de pétrole ou de charbon dans l’Union.

L’initiative est matérialisée par une lettre interpellative adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « L’Union européenne doit passer à la vitesse supérieure en contraignant par la loi les multinationales fossiles et les acteurs financiers à renoncer à tout nouveau projet « , peut-on notamment y lire avec des signatures de personnalités telles que Yannick Jadot, Raphaël Glucksmann, Olivier Faure ou encore Delphine Batho.

« Avant qu’il ne soit trop tard.. »

« C’est maintenant qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard », indiquent les signataires dans la lettre citée par l’AFP. Une façon de mettre l’instance européenne face à sa responsabilité de préservation de la planète face au péril climatique à l’heure où les majors pétrolières, profitant de la disruption du marché causée par la guerre russo-ukrainienne, ont plus que jamais le vent en poupe.

Shell, Chevron ou encore ExxonMobil ont ainsi tous annoncé récemment des bénéfices record pour le compte des résultats financiers du dernier trimestre de l’année écoulée. Des gains chiffrés à 200 milliards de dollars pour l’ensemble des firmes américaines, dont 56 milliards revendiqués par la seule ExxonMobil.

Le Français TotalEnergies dont les chiffres sont attendus pour le 8 février devrait également s’inscrire dans ce cadre de superprofits.

Peu de chance d’aboutissement

Des superprofits réalisés qui plus est dans un contexte d’enchérissement des prix. Au grand dam des défenseurs de la planète et autres activistes du climat. À l’image de la jeune Suédoise Greta Thunberg qui s’est récemment indignée de la situation une nouvelle fois.

Car oui, la planète continue de brûler à cause des émissions de dioxyde de carbone favorisées par les combustibles fossiles. Il reste à voir si la Commission européenne donnera suite à son interpellation. Les chances d’une telle issue restent assez minces en raison des enjeux économiques.

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