Le passage de l’ouragan Ida en Louisiane début septembre a laissé place au déversement d’une importante quantité de pétrole au large de Port Fourchon près de La Nouvelle-Orléans. Une fuite dont les recherches ne parviennent pas pour l’heure à déterminer l’origine.
Plusieurs questions restent sans réponse plus d’une semaine après la découverte d’une quantité inquiétante de pétrole dans les eaux de Port Fourchon en Louisiane. D’abord celle de l’origine de la fuite que Talos Energy, chargée du nettoyage dit avoir réussi à contenir en début de semaine écoulée. Les recherches entreprises jusque-là n’ont rien révélé de probant, à quelques détails près cependant. Les plongeurs de l’entreprise pétrolière ont effet découvert trois différents pipelines endommagés, dont un de 12 pouces, près de la fuite sans être en mesure de déterminer son ou ses propriétaires pour l’instant en raison des conditions météorologiques qui obscurcissent le fond marin.
Talos qui a cessé toute activité de production dans la région polluée, depuis 2017, indique toutefois qu’il n’est guère mêlé à ses pipelines, contrairement à certaines informations diffusées entre-temps dans la presse. Les garde-côtes américains avaient précédemment laissé entendre que la fuite du pétrole pourrait provenir de la firme texane. Or la société a non seulement retiré ses pipelines de la zone, mais elle a également bouché ses puits, ainsi que le confirment les analyses de ses sonars.
Zone à haut risque
Les recherches se poursuivent donc sur place pour tenter de déterminer les propriétaires de ces fameux pipelines. Les pistes ne devraient pas manquer au regard du caractère stratégique du golfe du Mexique dans la production pétrolière américaine et de la caractéristique de la zone concernée. Étendue sur une superficie d’environ trois kilomètres, les côtes de Port Fourchon abritent selon le New York Times, au moins neuf segments de pipeline – dont certains abandonnés depuis des années – exploités par sept différents majors du pétrole et du gaz, à savoir : Cox Oil, Royal Dutch Shell, Chevron, entre autres.
De quoi en rajouter à l’inquiétude des autorités américaines quant à une potentielle catastrophe écologique de grande ampleur, à l’image de la marée noire intervenue dans ce même golfe du Mexique en 2010 suite à l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon.
Ida, la tempête à l’origine de la fuite pétrolière actuelle, a balayé la Louisiane avec ses rafales frôlant les 240 km/h de vitesse.