Unilever a annoncé ce mercredi 2 septembre son intention d’investir un milliard d’euros pour retirer de ses produits d’entretien et de nettoyage, d’ici 2030, tous les ingrédients issus de combustibles fossiles.
Le géant anglo-néerlandais Unilever, propriétaire notamment des marques Omo, Persil, Skip, Cif et Domestos, prend l’engagement de retirer, d’ici 2030, les ingrédients issus de combustibles fossiles de ses produits d’entretien et de nettoyage. Il les remplacera par du carbone renouvelable ou recyclé. Pour atteindre cet objectif, la multinationale met sur la table un milliard d’euros. « Le passage par Unilever à des sources de carbone renouvelables ou recyclées pour ces produits chimiques est une initiative délibérée visant à abandonner l’économie reposant sur les énergies fossiles », assure le groupe dans un communiqué.
Les ventes de la division Home Care en augmentation
Ce changement de cap devrait permettre à Unilever de réduire d’un cinquième l’empreinte carbone de ses produits chimiques utilisés dans les produits d’entretien et de nettoyage, alors que ceux-ci représentent actuellement 46% des émissions de carbone de la division « Home Care » durant leur cycle de vie. Unilever dit avoir « constaté une demande sans précédent » pour ses produits d’entretien ces derniers mois, sur fond de crise sanitaire provoquée par le coronavirus. Pour le second trimestre 2020, il fait part d’une augmentation de 4% des ventes sous-jacentes de l’activité Home Care, alors que les autres divisions (Beauté-Soin du Corps et Alimentation-Rafraîchissement) ont connu un léger repli. Home Care représentait environ 20% du chiffre d’affaires d’Unilever au cours de cette période.
« Les consommateurs veulent plus de produits abordables et durables »
Une progression satisfaisante donc pour Unilever. « Mais cela ne doit pas être un motif de complaisance. Nous ne pouvons pas nous laisser distraire face aux crises environnementales auxquelles notre monde – notre maison – est confronté : la pollution, la destruction des habitats naturels et l’urgence climatique. C’est la maison que nous partageons et nous avons la responsabilité de la protéger », indique Peter ter Kulve, président de la division Home Care d’Unilever.
Une responsabilité d’autant prise au sérieux que les clients intègrent dorénavant des questions éthiques dans leurs achats. « Les consommateurs veulent plus de produits abordables et durables, tout aussi performants que les produits classiques. Les progrès rapides de la science et de la technologie nous permettent de satisfaire cette exigence avec des produits aux bénéfices inédits et prometteurs pour leurs utilisateurs », souligne Peter ter Kulve.
Une ambition qui s’inscrit dans le plan « Clean Future »
Le retrait des dérivés de combustibles fossiles des produits d’entretien et de nettoyage fait partie du plan « Clean Future » d’Unilever, qui vise à réduire de 20% son empreinte carbone. Le groupe travaille dans ce sens avec plusieurs sociétés dans le monde, notamment en Slovaquie, où il s’est associé à un spécialiste des biotechnologies, Evonik Industries. A terme, Unilever a pour ambition d’atteindre la neutralité carbone de tous ses produits d’ici 2039, d’émettre zéro gaz à effet de serre dans sa chaîne de production d’ici 2030, ou encore de diviser par deux l’utilisation de plastique dans ses emballages d’ici 2025.