La forêt d'Amazonie, au Brésil.

Amazonie : Greenpeace dénonce « l’inaction » de la France face à la déforestation dans le poumon vert de la planète

 

Des militants de l’ONG Greenpeace ont manifesté jeudi devant des lieux symboliques pour dénoncer « l’inaction » de la France face à la déforestation en Amazonie, poumon vert de la planète. Une initiative d’autant plus louable que l’hexagone avait adopté, il y a deux ans, une Stratégie nationale de lutte contre ce phénomène.

Une dizaine de militants, dont un portant un masque à l’effigie du président Emmanuel Macron, ont manifesté jeudi devant les locaux du ministère de la Transition écologique à Paris, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ils ont brandi des fumigènes et déployé des arbres en carton, ainsi qu’une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Amazonie en feu, Macron toujours complice ». Des actions similaires ont eu lieu devant le ministère de l’Agriculture et la tour Eiffel dans la capitale et devant 17 préfectures en région, a précisé Greenpeace.

L’agriculture industrielle, principale cause de ce désastre

L’ONG de protection de l’environnement pointe du doigt « l’inaction » de Paris face à la déforestation en Amazonie, notamment par les incendies pour l’élevage et l’agriculture, entre autres activités. Elle a également lancé une pétition en ligne pour interpeler les autorités sur le dossier.

En Amazonie brésilienne, la déforestation a atteint un niveau record au premier semestre 2020 et les incendies reviennent cette année avec plus d’intensité. L’agriculture industrielle constitue la principale cause de ce désastre, aggravé par l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, un climato-sceptique. Le Brésil produit et exporte de la viande, du cuir ou encore du soja afin d’alimenter les élevages en Europe. Or, pour produire ces denrées, les agro-industriels détruisent des milliers d’hectares de forêts chaque année.

Des promesses de Macron et…plus rien

L’action de Greenpeace semble d’autant juste que le président français Emmanuel Macron avait estimé en août 2019, à l’occasion du sommet du G7 de Biarritz, que la France avait « une part de complicité » dans ces atteintes à la forêt amazonienne, via la déforestation dite importée (importations de soja pour l’élevage par exemple).

« Depuis, absolument rien n’a été fait pour mettre un terme à la responsabilité de la France dans la destruction irréversible de la plus grande forêt tropicale du monde », a déploré Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts à Greenpeace France. Elle fustige ainsi « l’inaction et le silence du gouvernement face à la catastrophe climatique et environnementale que traverse l’Amazonie », alors même que la France a adopté en 2018 une Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée.

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