La capitale camerounaise de Yaoundé a vu émerger ces dernières années, quelques acteurs actifs dans la gestion des déchets électroniques. Parmi ces derniers figure l’ONG Solidarité Technologique dont l’ambition est grande malgré ses modestes moyens.
Comment gérer les déchets issus des postes téléviseurs, des téléphones et autres appareils électroniques ? La question revient sans cesse à l’heure du rapport accru de l’homme au numérique. Une situation due entre autres aux avancées technologiques.
Le défi est d’autant plus grand en Afrique où le sort des déchets est une vraie problématique. Le continent est en effet non seulement incapable de gérer convenablement ses propres déchets, mais il s’est au fil des années transformé en « poubelle du monde » à force d’accueillir ceux des autres.
Conséquence : l’environnement en pâtit et les dégâts sur le cadre de vie sont un peu plus considérables chaque jour.
De petites mains
Heureusement, il existe au Cameroun plus précisément à Yaoundé, une structure dénommée Solidarité Technologique qui se met son savoir-faire au service du traitement des déchets. Son objectif ? Soulager l’environnement de tous ces objets abandonnés dans la nature pour une raison ou une autre en leur donnant notamment une seconde vie.
Le travail consiste pour l’Organisation à but non lucratif (ONG) à parcourir ménages et entreprises à la recherche d’appareils électroniques en fin de vie ou tout simplement hors d’usage. Une fois la ville écumée par des opérateurs dédiés, la moisson est rapportée à la base pour un traitement.
Cette étape est assurée par de petites mains. Elles débarrassent dans un premier temps les appareils récupérés de leurs impuretés avant de les réparer si possible. Le cas échéant, cela se fait dans un atelier spécialement aménagé pour la cause. Les objets impossibles d’être réparés ou recyclés surplace sont envoyés sur le Vieux continent via des partenariats pour un traitement adéquat.
Gratification écologique
Solidarité Technologique espère ne plus avoir à convoyer de déchets à l’étranger avec la construction prochaine d’une usine.
À travers son activité, la structure s’assure ainsi que les déchets ne finissent pas dans une poubelle. Une activité écologique qui ne paie pas tant que ça son homme. Puisque le responsable Armel Poughela indique auprès de l’AFP qu’il faut un traitement de 5 000 tonnes par an pour rentabiliser l’investissement.
L’ONG agréée par le ministère camerounais de l’Environnement, évite par ailleurs au secteur informel de la gestion des déchets en expansion dans le pays, d’avoir à se mettre en danger.