Une mère et sa fille manipulant un smartphone.

Internet : vers un « laboratoire » sur la protection des enfants

 

Après avoir appelé l’an dernier à défendre les droits des enfants en ligne, Emmanuel Macron compte ouvrir un « laboratoire » sur leur protection dans l’environnement numérique. Dans le cadre de ce projet, les géants de la tech devront mettre en place de bonnes pratiques et des outils adéquats pour garantir la sécurité et la vie privée des mineurs.

Aujourd’hui, les écrans font partie des premiers jouets que reçoivent les enfants dès leur plus jeune âge. Plus que de simples doudous high tech, ces gadgets permettent le développement des compétences-clés chez les tout-petits. Mais ils ouvrent aussi la porte à de nombreux dangers en ligne. Notamment le cyber-harcèlement, la manipulation par les adultes et les contenus pornographiques.

Une charte en préparation

Face à ces risques, Emmanuel Macron a lancé en novembre 2021, à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix, un appel à l’action pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique. Un an plus tard, il souhaite concrétiser cette ambition. En effet, lors de la cinquième édition du forum de Paris sur la Paix, qui se tiendra le 11 et 12 novembre prochain, le président français va dévoiler une nouvelle « charte » pour engager les géants de la tech à assurer la protection des enfants en ligne.

Meta, TikTok ou Google en première ligne

Ce pacte préconise la création d’un « laboratoire » qui fédèrera les efforts des gouvernements, des fournisseurs de solutions et des plateformes. Les acteurs de la tech en particulier (Meta, TikTok, Snapchat, Microsoft ou Google) devront participer aux activités de ce centre. Ils vont notamment parrainer des expérimentations pertinentes en offrant l’expertise ou le financement nécessaire. Ils intégreront ensuite les résultats de ces tests dans leurs politiques. Puis soutiendront l’élaboration d’un cadre de bonnes pratiques et le développement d’outils pour garantir la sécurité et la vie privée des jeunes utilisateurs.

Trois à cinq expérimentations par an au sein du labo

Le « laboratoire » demandé par Emmanuel Macron devrait se réunir en plénière trois fois par an pour fixer ses priorités. Ses membres lanceront aussi régulièrement des appels à projet afin de mettre en place entre trois à cinq expérimentations chaque année. De son côté, le comité exécutif tiendra des rencontres mensuels pour s’assurer du bon déroulement des travaux. Il se composera d’une douzaine de personnes représentant les entreprises, la société civile, le monde de la recherche et les gouvernements.

La vérification par un simple clic ne suffit plus

L’initiative d’Emmanuel Macron intervient au moment où l’Etat français souhaite s’attaque à l’accès à la pornographie pour les mineurs. En effet, l’exécutif juge insuffisante la loi sur la déclaration de majorité. Celle-ci implique de valider d’un clic l’entrée d’un site pornographique. Ce que tout mineur peut faire avec un peu de mauvaise foi.

Pour faire bouger les lignes, le CSA (le régulateur français devenu Arcom) a délivré des mises en demeurre. En vain. Certaines voix au sein du gouvernement planchent maintenant sur d’autres solutions pour conditionner l’accès à un site pornographique. Par exemple l’utilisation d’une carte bancaire ou l’usage de technologies biométriques de reconnaissances faciales.

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