En Belgique, la clinique Saint-Luc Bouge (Namur) s’engage dans une politique énergétique durable. Elle a décidé d’installer 777 panneaux photovoltaïques sur son toit afin de réduire sa consommation énergétique ainsi que son empreinte carbone. Elle compte développer d’autres projets en parallèle.
La clinique Saint-Luc Bouge (Namur), en Belgique, a décidé de donner un coup d’accélérateur à ses investissements verts. Elle va installer 777 panneaux photovoltaïques sur le toit de ses bâtiments pour réduire sa consommation énergétique ainsi que son empreinte carbone. Actuellement, elle consomme plus de 10.000 mégawatts par an rien qu’en électricité, avec le bloc opératoire, les ampoules LED, les équipements informatiques, entre autres. C’est l’équivalent de la consommation de près de 2.000 ménages belges.
550 panneaux photovoltaïques à poser dans un premier temps
L’hôpital a donc fait le choix de verdir son approvisionnement énergétique. Il va installer 777 panneaux photovoltaïques, avec une première phase de 550 dès cette année. Le reste sera posé dans le courant de l’année. L’institution réfléchit encore à la stratégie d’agencement pour garder un équilibre entre le solaire et la végétalisation de la toiture. Il faut notamment améliorer la biodiversité sur le site et ralentir en même temps le flux d’eau en cas de fortes pluies pour éviter des inondations.
L’énergie produite 100 % auto-consommée par la clinique
Les panneaux posés généreront 388 mégawatts annuels, soit 5% de la consommation totale des bâtiments. Cette énergie sera 100 % auto-consommée. Une grande partie de la consommation ira dans le traitement de l’air (chauffage, refroidissement et épuration d’air). Et le reste servira à alimenter d’autres gros consommateurs énergétiques, en particulier les équipements médicaux et l’éclairage. C’est le premier investissement de l’hôpital dans le photovoltaïque, mais d’autres suivront.
D’autres projets durables en parallèle
La clinique Saint-Luc Bouge développera d’autres projets en parallèle. Outre les panneaux solaires supplémentaires, elle travaillera sur l’installation de cogénération, la pose de toitures végétales, le renforcement de l’isolation et du tri des déchets, ainsi qu’un parking vélos fin septembre. L’établissement planche enfin sur une prescription plus écoresponsable de médicaments. Et pour cause : c’est l’achat et l’administration des médicaments qui arrive en premier en termes d’impact carbone de l’hôpital.
Un investissement de 440.000 euros
La clinique Saint-Luc Bouge va donc sensibiliser ses médecins pour qu’ils aient une prescription éco-responsable, afin notamment d’éviter des déchets et le gaspillage en ordonnance. L’investissement total s’élève à 440.000 euros. La Région wallonne a contribué à hauteur de 160.000 euros dans le cadre du Plan de construction AVIQ. L’hôpital a aussi obtenu un crédit à taux préférentiel de 2% grâce à Wallonie Santé. Il pourra récupérer l’investissement en cinq ans.
La clinique obtient une meilleure maîtrise des coûts de l’énergie
Outre la réduction de son empreinte carbone, le projet offrira à la clinique une meilleure maîtrise des coûts de l’énergie, dont elle a souffert en 2022 et 2023. Pendant cette période, elle est passée de 75.000 euros par mois en électricité en 2021 à presque 300.000 euros en plein milieu de la crise énergétique. Maintenant, elle retombe à 130.000 euros grâce à un nouveau marché public qui l’aide. Notons que l’établissement bénéficie déjà d’une électricité 100% verte via sa centrale d’achats ACAH1.