Face à la sécheresse, Nestlé Waters a décidé de suspendre deux forages d’eau minérale Hépar dans les Vosges. Le groupe promet aussi de renforcer la résilience de ses activités et de poursuivre une gestion durable de la ressource.
Alors que l’été n’est pas encore là, la France connaît une sécheresse préoccupante. D’après le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, 75 % des niveaux des nappes restaient toujours sous les normales mensuelles au 1er avril. Aussi, 20 départements font déjà face à des restrictions d’utilisation de l’eau, contre seulement 8 l’année dernière. Ce qui n’augure rien de bon.
Dégradation des conditions climatiques
Evidemment, les aléas climatiques dans les régions de France menacent le remplissage des nappes phréatiques et les forages les moins profonds des groupes minéraliers. Notamment Nestlé Waters, propriétaire de la marque d’eau minérale Hépar. Dans les Vosges, la filiale du géant américain de l’agroalimentaire a décidé de suspendre deux forages, dont la profondeur est particulièrement faible. Il explique dans un communiqué être confronté, « comme l’ensemble de son industrie, à des conditions climatiques qui se détériorent » et qui « affectent les conditions d’exploitation de certains forages ».
Poursuite des activités dans les quatre autres forages
Nestlé Waters (également propriétaires des marques Vittel, Contrex, Perrier…) note que ce contexte « rend très difficile le maintien de la stabilité des caractéristiques essentielles d’une eau minérale naturelle ». Mais l’entreprise précise que la production de l’eau Hépar « continue avec les quatre autres forages dont les conditions d’exploitation ne sont pas affectées ». Toutefois, elle n’a pas indiqué la durée de la suspension des deux forages. Aussi, n’a-t-elle pas souhaité communiquer sur les quantités prélevées sur ces sites.
Des mesures pour une production plus responsable
Quoi qu’il en soit, la sécheresse représente un nouveau défi pour le distributeur d’eau en bouteille. Il doit désormais gérer, probablement chaque année, cet aléa climatique, qui affecte la disponibilité de la ressource en eau. Dans ce contexte, Nestlé Waters annonce qu’il va accélérer la mise en œuvre de mesures destinées à améliorer la résilience de ses activités. Mieux, il va poursuivre la gestion durable et responsable de la ressource d’eau. Aussi, le groupe va lancer de nouveaux projets avec les autorités locales pour poursuivre sa feuille de route environnementale.
Déjà pointé du doigt aux Etats Unis
En Californie (Etats Unis), où Nestlé est accusé d’accentuer l’impact de la sècheresse, la multinationale a déjà créé des usines « zéro eau » grâce à des mécanismes de récupération et de valorisation. Elle a également déployé des mesures d’économie et des procédés de recyclage de l’eau. En France, elle n’est pas le seul distributeur d’eau à agir pour limiter l’impact de ses activités. Volvic (groupe Danone) a dû réorganiser sa production l’an dernier dans le Puy-de-Dôme pour mieux gérer la ressource. Et Wattwiller, qui embouteille de l’eau minérale d’Alsace, a plafonné sa production pour la même raison.