Le gouvernement d’Emmanuel Macron travaille à un projet de loi destiné à inciter sur son sol, des projets industriels respectueux du climat. Objectif : réduire la marge avec de nombreux pays, dont les États-Unis entre autres sur la question.
C’est un projet aux implications à la fois économiques et écologiques. Autant dire une entreprise dont la double-portée positive reste assez rare de nos jours malgré la nécessité d’en promouvoir davantage au regard du péril climatique.
Le gouvernement français ambitionne de donner un coup d’accélérateur à son industrie verte, ce secteur dit du futur en raison des incidences sur le devenir de la planète. L’initiative dévolue au ministère de l’Économie et des Finances entend notamment instaurer un cadre législatif favorable aux investissements en adéquation avec les défis climatiques.
Flopée de mesures
À cet effet, un projet de loi spécifique est en cours d’élaboration à Bercy avec comme objectif une présentation en Conseil des ministres d’ici juin, ultime étape de sa transmission à l’Assemblée nationale. Le ministre Bruno Le Maire en a ainsi dévoilé quelques pans en marge d’une réunion de son groupe de travail, mercredi 8 mars dernier.
L’un d’eux concerne la mise à disposition d’intéressements au secteur privé industriel afin de garantir un maximum d’investissement en lien avec la lutte pour la préservation du climat. « Pour avoir un secteur industriel vert, il faut qu’il soit financé. Nous avons donc besoin de nouveaux financements, qu’ils soient publics ou privés« , a lancé Le Maire.
Cela inclut des crédits d’impôt et des modifications des règles d’amortissement des actifs de façon à rendre plus attrayant le financement des technologies vertes dont les coûts restent assez prohibitifs, sur le territoire français.
Au contact de l’ogre américain
La promotion du savoir-faire tricolore et la suppression des goulots d’étranglement qui minent l’épanouissement du secteur industriel vert ou à tout le moins leur réduction, figurent entre autres à l’agenda du projet de loi.
Ce faisant, Paris s’assure d’œuvrer à l’accélération de sa transition énergétique. Le pays vise également à rattraper son retard dans la promotion de l’industrie verte par rapport à certains de ses voisins sur le Vieux continent. L’objectif ultime étant de contrecarrer le plan de Washington à se positionner en acteur majeur d’une industrie décarbonée.
Il faut dire que loi sur la réduction de l’inflation promue par le président américain Joe Biden l’année écoulée fait bien des envieux à l’international en raison de ses projets particulièrement ambitieux à cet égard.