En partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), la violoncelliste Olivia Gay et la pianiste Célia Oneto Bensaid donnent des concerts dans les bois pour financer la réhabilitation des arbres d’une parcelle dans l’Essonne. L’opération baptisée « Le silence de la forêt » a débuté en juin dernier.
Une demi-douzaine de concerts donnés depuis juin
La violoncelliste Olivia Gay et la pianiste Célia Oneto Bensaid ont donné rendez-vous ce week-end (du 1er et 2 octobre) à leur public dans la forêt du Mont à Belfort pour un concert de sensibilisation à l’importance de protéger les forêts. Déployée en partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Le silence de la forêt », en référence à l’œuvre du même nom composée par le Tchèque Antonin Dvorak.
Le premier concert de ce programme en faveur de la nature a été donné le 19 juin dernier, à Fontainebleau. Depuis lors, entre deux salles de concerts, Olivia Gay et Célia Oneto Bensaid jouent dans différentes forêts pour la bonne cause. Elles ont noramment fait éclore des notes dans la forêt de l’observatoire forestier du Rancher et de la Grange en Essonne. Cependant, quand la météo devient capricieuse, elles se réfugient dans une salle.
Un engagement pas du tout surprenant
Au total, les deux artistes ont investi à ce jour une demi-douzaine d’espaces verts pour faire entendre leur musique au milieu du chant des oiseaux et des murmures des feuillages. Elles offrent leur prestation sur une petite scène mobile et dépliable, spécialement conçue pour l’évènement. Avec leurs instruments, les musiciennes interprètent avec virtuosité des œuvres de Jean-Sébastien Bach, Antonín Dvořák, Max Richter, Jacques Offenbach, Edward Elgar, Pēteris Vasks, Camille Pépin ou encore John Luther Adams.
L’engagement pour l’environnement d’Olivia Gay, en particulier, n’est pas né ex nihilo. En effet, la violoncelliste a passé toute son enfance dans la belle et foisonnante nature qui entoure Belfort. Ainsi, elle entretient une relation de longue date avec la forêt. Cette liaison est notamment matérialisée par « Whisper Me A Tree » (« Murmure-moi un arbre »), son premier album pour Fuga Libera, dans lequel toutes les pièces interprétées renvoient au bois. Mais c’est l’année dernière que l’artiste décide de poser des actions concrètes après la multiplication des incendies dans le monde.
Les fonds récoltés repartie entre deux causes
Olivia Gay a réfléchi à la façon dont elle pouvait faire quelque chose pour cette forêt dans laquelle elle aime tant se balader chaque jour, après avoir ses séances de studio. « Je me suis posée la question : qu’est-ce que je pourrais bien faire pour aller plus loin ? Comment je peux agir ? », explique la jeune femme. Elle a alors choisi de contacter l’Office national des forêts (ONF) en mars dernier pour des discussions enrichissantes. Celles-ci ont abouti au projet de concerts sur la nature « Le silence des forêts ».
Depuis l’été donc, la collaboration se passe bien. Elle génère de belles notes et quelques royalties. Olivia Gay a prévu qu’une partie des sommes récoltées par ses concerts sera reversée au fonds de dotation « agir pour la forêt ». Et l’autre partie servira à financer une entreprise de réhabilitation de la forêt d’Écharcon dans l’Essonne, sérieusement touchée par la maladie de l’encre. Il s’agit d’un champignon parasite qui tue les châtaigniers et les chênes.