Mali : ce que pense Aliou Diallo de la médiation de Faure Gnassingbé

Le Président du Togo Faure Gnassingbé a accepté, début mai, de jouer le rôle de médiateur dans le conflit qui oppose le Mali à la communauté internationale, autour de la durée de la transition. En tant que chantre du dialogue, Aliou Diallo a exprimé son contentement dans un nouveau message à ses compatriotes.

Les pressions s’intensifient sur Bamako

Après plusieurs mois de tensions, se dirige-t-on vers la détente entre le Mali et la communauté internationale ? Peut-être ! En effet, début mai, Bamako a annoncé que Faure Gnassingbé a accepté de jouer le rôle de médiateur pour résoudre la crise actuelle. Cette mission spéciale ne sera sans doute pas facile pour lui. Le président togolais devra convaincre la junte malienne de ramener la transition à un délai raisonnable de 12 ou 16 mois, contre les 24 mois minimums fixés par Assimi Goita. Le colonel avait d’abord proposé cinq ans, puis 36 mois, avant d’en soustraire 12 sous la pression internationale.

En janvier 2022, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait imposé de sévères sanctions aux nouvelles autorités maliennes pour n’avoir pas respecté le calendrier de la transition, qui fixait les élections générales à février 2022. Elle a notamment décidé de la fermeture des frontières avec les autres Etats membres et de l’instauration d’un embargo sur les échanges commerciaux et les transactions financières. Bien que Bamako fasse de la résistance, ces mesures commencent à impacter le quotidien des Maliens.

Un espoir pour un retour à l’ordre constitutionnel

Les militaires veulent sans doute renouer le dialogue. C’est ainsi qu’on peut comprendre l’appel à une médiation de Faure Gnassingbé après celle de Goodluck Jonathan en février dernier. Pour Aliou Diallo, président de l’ADP-Maliba, l’un des plus importants partis politiques actuels du Mali, cette attitude honore le pouvoir malien. Elle va permettre au pays d’entrevoir à nouveau une paix durable et un développement harmonieux. « Le Président Faure Gnassingbé du Togo a accepté le rôle de médiateur pour une sortie de crise au Mali. Je m’en félicite », a-t-il indiqué dans un nouveau message à ses compatriotes.

Le riche homme d’affaires se dit optimiste sur cette médiation du chef de l’Etat togolais, « qui se fera de concert avec ses pairs de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Autorités de la Transition malienne ». Il est convaincu qu’« un accord peut bientôt intervenir pour la levée de l’embargo et des sanctions pour le grand bien des peuples malien et africain ». Selon lui, avec cette action, le peuple malien et l’Afrique peuvent espérer « un retour à l’ordre constitutionnel qui va permettre au Mali de reprendre toute sa place dans le concert des nations ».

Un gigantesque plan pour redresser le Mali

Si elle peut agacer certains, cette position d’Aliou Diallo se comprend aisément. Le Mali fait face à de multiples conflits depuis plus d’une décennie. Une situation qui le met en retard dans la course à l’émergence. Le PDG d’Hydroma pense qu’il faut très rapidement revenir à une position conciliante dans le respect des valeurs communes à ce monde globalisé. Bien sûr, il ne faudra pas brader pour autant sa souveraineté nationale. Aliou Diallo a d’ailleurs maintes fois défendu cette dernière dans ses tribunes. Cette souveraineté (politique, économique, énergétique, etc.), il souhaite l’acquérir à travers des solutions concrètes. Celles-ci sont listées dans son fameux Plan Marshall pour le Mali.

Potentiellement doté de plus de 15.000 milliards de Francs CFA, ce programme gigantesque vise la reconstruction totale du Mali. Ainsi, va-t-il s’atteler à bâtir une armée professionnelle pour la défense du territoire national. Il y aura notamment l’achat d’armes de pointe et des formations de qualité via des partenariats diversifiés. Côté infrastructures, le plan prévoit la construction de routes, ponts, hôpitaux, usines, centrales électriques, universités, etc. Cela se fera dans tout le pays car Aliou Diallo compte mettre fin aux frustrations dans certaines régions. Par ailleurs, le favori à la future présidentielle veut financer abondamment l’entrepreneuriat, seule solution au chômage et à la misère ambiante.

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