France : une politique climatique toujours à la traîne

Le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat (HCC) étrille sur de nombreux points les mesures de la France en faveur du climat. Le gouvernement pointé du doigt veut se montrer à la hauteur des enjeux.

Pour la troisième fois depuis 2018, le HCC a dans son rapport annuel, taillé en pièces les mesures de l’État français dans lutte pour le climat. Le document publié le 29 juin, décrit en des termes à peine voilés, les autorités publiques telles des prêcheurs de bonnes paroles incapables de suivre leurs propres recommandations. La structure présidée par Corinne Le Quéré en veut pour preuve le décalage entre les positionnements de l’exécutif français à l’international sur la question climatique et le peu d’impact des mesures entreprises au niveau national. Trop de paroles donc pour très peu d’actions dans un pays qui a pourtant fixé comme échéance de réduction de 40% de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, l’année 2030.

Actes incohérents

Mais un tel objectif reste pour l’heure un mirage, selon le HCC en raison de certains facteurs. Parmi ces derniers, figure la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui pâtit des incohérences gouvernementales. Le plafonnement de cet indice, marqueur essentiel des ambitions climat du pays, a notamment été dépassé pour la période 2015-2018. L’exécutif au lieu de corriger cela, en a plutôt rajouté au problème en revoyant à la hausse tous les plafonnements à venir. Une stratégie de la fuite en avant qui ne fait que retarder l’inévitable, à en croire Corinne Le Quéré et ses collègues.

Car, les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles au quotidien sur les Français. Le mercure toujours plus fort n’épargne pas le pays devenu plus chaud de +1,7°C que lors de la période précédant la révolution industrielle. Par ailleurs, les forêts sont de moins en moins enclines à jouer leur rôle de poumon vert sur le territoire national.

Assurances

Dans un contexte d’adoption prochaine d’une législation climat à l’échelle européenne qui pourrait tabler sur une baisse de CO2 de 40 à 55% d’ici à 2030, la France se doit de montrer l’exemple. C’est pourquoi le HCC préconise d’opérer dès maintenant, des ruptures significatives. Cela concerne entre autres, la sortie du fossile dans les bâtiments, l’abandon des engins thermiques dès 2030.

Le gouvernement qui entend faire du climat un des axes de la campagne présidentielle pour la réélection de son chef, se dit en mesure de réussir le pari climatique.

L’exécutif peut compter sur l’aide des grandes sociétés françaises afin de lutter contre le dérèglement climatique, à l’image du groupe d’investissement HLD fondé et dirigé par Jean-Bernard Lafonta. HLD veille notamment à ce que les entreprises de son portefeuille intègrent  les critères ESG dans leurs activités. Le fonds investi par exemple dans des sociétés dédiées aux énergies renouvelables et durables comme TSG. HLD est s’également engagé à réduire de 4% l’empreinte carbone de ses 21 entreprises, et ce chaque année.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *