France : le parcours du combattant des écologistes de Lyon

Elle rêve de faire de la cité lyonnaise une ville respectueuse de l’environnement grâce à l’attitude écolo-responsable de sa population. Un an après son arrivée, l’équipe municipale verte a bien du mal.

Le rêve écologique de Lyon a-t-il déjà tourné court ? À l’évidence non. Ce serait malhonnête de répondre par l’affirmative. Car, un an après la conquête de la mairie par Europe Écologie Les Verts (EELV), la ville reflète bien les allures d’une cité engagée dans un nouveau mode de vie. L’ambition de la municipalité est grande, les projets nombreux, mais les obstacles à leur mise en exécution ne manquent pas.

Cela s’est manifesté dès le début de mandat de l’équipe municipale contrainte d’avaliser nombre de projets immobiliers déjà entamés sous l’équipe précédente. C’est notamment le cas de la construction d’un imposant immeuble de plusieurs étages près de la gare de la ville. Un fait accompli également traduit par l’inauguration de l’immense centre commercial du quartier La Part-Dieu rebaptisée depuis Westfield.

Adoption contrariée du bio

Le changement d’habitude alimentaire que souhaitent impulser les Verts n’est pas non plus sans embûches. En témoigne la levée de boucliers provoquée en février dernier par l’instauration d’un régime sans viande dans les cantines de l’école de la ville. Parti de Lyon, le débat a très vite essaimé le territoire national, devenant une lutte idéologique entre les pro et anti-bio.

Par ailleurs, la perspective d’un régime 100% bio et 50% local prévue pour 2026 à l’échelle de la ville se heurte pour l’heure à bien d’obstacles non-négligeables. Ils ont notamment trait à la disponibilité des ressources nécessaires à un tel mode alimentaire. D’autant que les exploitations agricoles du Rhône par exemple sont très peu réputées être bio. De fait, nombre de produits utilisés dans les cantines scolaires actuellement proviennent d’ailleurs, parfois à une centaine de kilomètres.

Les automobilistes grincent des dents

Du côté des automobilistes, c’est la frustration, même si les relations sont de moins en moins houleuses avec les autorités à propos de la circulation. Ce qui n’est pas le cas de la dépendance au diesel des véhicules que la mairie entend décourager d’ici à 2026.

Quant à la nouvelle politique censée mettre le piéton au centre de la circulation, elle ne plaît pas toujours aux adeptes du vélo. Ces derniers rechignent notamment à devoir partager les 33 km de pistes cyclables aménagés avec les Lyonnais à la marche. Les plans de circulation, cause des embouteillages selon les détracteurs du maire Grégory Doucet, sont également décriés.

Bref, le quinquagénaire plein de rêves pour Lyon lors de son élection se rend désormais compte de l’âpreté de la tâche.

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