Une usine avec d'importantes colonnes de fumées vers le ciel.

Relance des activités : des organisations écologistes appellent à des blocages de sites le 17 juin

 

Dans une tribune publiée ce mardi, plusieurs organisations écologistes et syndicales appellent à des blocages, rassemblements ou occupations de sites le 17 juin dans toute la France. Objectif : empêcher le redémarrage des activités toxiques pour la planète.

La relance économique, une remise en marche de la destruction du vivant

Après deux mois d’arrêt, les industries redémarrent progressivement leurs activités dans toute la France. Alors que cette reprise est une bouffée d’oxygène pour les travailleurs, les patrons et pour l’Etat, les associations écologistes redoutent une « réintoxication du monde ». Dans une tribune publiée ce mardi 2 juin, elles appellent à des blocages, rassemblements ou occupations de sites le 17 juin dans toute la France afin que la « machine infernale » de l’économie « ne se relance pas ».

« Le gouvernement parle du mois de juin comme d’une nouvelle marche dans un déconfinement qui n’est pour lui qu’une remise en marche de l’économie et de la destruction du vivant. La seule marche sensée c’est au contraire d’agir concrètement pour l’arrêt des secteurs de production les plus empoisonnants. Nous appelons donc à une première série de mobilisations simultanées le mercredi 17 juin », écrivent les signataires de l’appel, relayé notamment par la Zad de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Parmi eux, l’association Solidaires, des groupes locaux d’Extinction Rebellion, de Youth for Climate ou d’Attac. Ils appellent à « déterminer localement les secteurs (…) les plus évidemment toxiques » et « à dresser de premières cartographies de ce qui ne doit pas redémarrer ».

La nature a repris ses droits pendant le confinement

Pour ces associations écologistes, « Il s’agit d’œuvrer à bloquer les multiples secteurs qui ne doivent pas reprendre et, dans le même mouvement, à penser la réorganisation de la production pour éviter de tomber dans l’opposition entre écologie et monde du travail ». Elles estiment que l’arrêt des activités nocives, même s’il ne ramènera pas les espèces disparues, les millions d’hectares de terres ravagées ou encore les forêts détruites, va multiplier les bénéfices du confinement sur l’environnement.

Pendant cette période, les gaz à effet de serre ont diminué partout ou à peu près, les mers et les terres ont commencé doucement à se désintoxiquer, tout comme l’air des villes suffoquées de pollution. Aussi, la nature la repris ses droits, même dans nos villes. Il faudrait donc maintenir cette dynamique. « Nous avons aperçu pour la première fois dans nos existences ce qui serait encore possible si la machine infernale s’arrêtait enfin, in extremis. Nous devons maintenant agir pour qu’elle ne se relance pas », insistent les associations écologistes.

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