L’Empire du Milieu a procédé, le 18 octobre, à la création d’une toute première entité de recyclage dotée de moyens colossaux.
L’État chinois a officialisé, lors d’une réunion fondatrice à Tianjin dans le nord du pays, la création de la China Resources Recycling Group (Groupe national pour le recyclage en français), vendredi 18 octobre dernier. Comme son nom l’indique, la nouvelle structure se pose en principale actrice des pouvoirs publics dans le cadre du recyclage.
Elle compte parmi ses actionnaires d’importants industriels de métaux, dont l’Aluminum Corporation of China (Chalco), China Minmetals Corp ou encore Baowu Steel Group.
« La création de cette entreprise est une décision et un arrangement importants pris par le Comité central du Parti communiste chinois pour perfectionner une économie favorisant un développement vert, bas carbone et circulaire« , a salué le président Xi Jinping, dans une déclaration reprise dans la presse occidentale.
Autant dire que cette instance a pour mission ambitieuse de répondre aux importants défis de la gestion durable des déchets par le géant asiatique, réputé un des plus pollueurs de la planète.
Une question d’absolue nécessité
Avec sa croissance économique fulgurante ces dernières décennies, la Chine est en effet devenue, la première productrice mondiale de déchets. De quoi poser d’énormes problèmes environnementaux et sanitaires, alors que les capacités de traitement et de recyclage n’ont pas suivi le même rythme.
Surtout, Pékin voit sa position lors des négociations pour climat, fragiliser par cette situation. Ainsi, la mise en place de ce Groupe national pour le recyclage témoigne de la prise de conscience des autorités quant à l’urgence de relever ce défi, qui engage à la fois l’avenir environnemental et économique du pays.
Même si le pouvoir s’est toujours refusé d’admettre publiquement cette réalité implacable d’une nécessité de la création d’un environnement propice au plein épanouissement de l’être humain et de son écosystème. D’où l’approche holistique pour la nouvelle structure à opérer sur divers fronts.
Un budget à hauteur de l’enjeu
Selon le site d’information spécialisé Alcircle, le groupe entend couvrir différents domaines comme le recyclage des batteries de véhicules électriques, des déchets métalliques comme l’acier, mais aussi des biens électroniques, du plastique ou des équipements désaffectés dans l’éolien et le solaire.
Il pourrait compter sur des capacités financières initiales évaluées à 10 milliards de yuans (1,41 milliard de dollars), à en croire les informations révélées par Xinhua, l’agence de presse publique.
« Des efforts doivent être déployés afin de mettre en place un système multicouche et efficace pour le recyclage et la réutilisation des ressources ; mettre en œuvre un nouveau cycle de mises à niveau à grande échelle des équipements et de reprises de biens de consommation« , indique un officiel du parti communiste, rapporté par Alcircle.