Depuis quelques années, les entreprises privilégient le télétravail et le travail hybride pour leurs employés, soucieux de leur épanouissement. Mais, bien que flexibles, ces modes d’organisation ne rendent pas forcément plus heureux que le travail sur site, d’après une étude menée auprès de professionnels aux Etats Unis. Tout dépendrait de l’approche de l’entreprise en matière de gestion des ressources humaines et d’atteinte des objectifs.
Depuis la pandémie du Covid-19, les entreprises proposent de plus en plus le travail à distance ou le travail hybride pour mieux concilier vies professionnelle et privée, et améliorer le bien-être des employés ainsi que leur productivité. Mais ces modes d’organisation suffisent-elles à rendre les salariés plus heureux et efficaces ? Une nouvelle enquête examine comment ces arrangements influencent l’épanouissement et l’engagement des collaborateurs.
Le télétravail et le travail hybride améliore l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée
Basée sur des recherches menées par Gallup et Workhuman, cette enquête met en lumière les réalités complexes et les avantages potentiels du télétravail et du travail hydride (quelques jours à la maison ou ailleurs et quelques autres au bureau) pour les Américains. Elle indique d’emblée que la flexibilité dans la localisation du travail est souvent perçue par les employés comme un atout majeur.
Selon Gallup, 76% des travailleurs hybrides à plein temps aux États-Unis citent l’amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle comme le principal avantage du travail moitié sur site moitié ailleurs. Ce sentiment est encore plus prononcé chez les personnes travaillant entièrement à distance. En effet, 85% d’entre elles affirment que cet équilibre amélioré est l’un des plus grands bénéfices.
Plus d’engagement avec le télétravail et le travail hybride
Outre l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, l’enquête révèle que les travailleurs en mode hybride ou entièrement à distance sont beaucoup plus engagés que leurs homologues sur site (37 % et 36 % respectivement, contre 30 %). Fort de cela, les patrons et une majorité de travailleurs (63 %) ne bénéficiant pas d’horaires de travail flexibles souhaitent l’instauration du télétravail au moins une partie du temps.
Il y a cependant un fossé entre les vœux et les préférences réelles. En effet, malgré l’attrait du travail hybride, seulement 28% des salariés veulent être totalement à distance. Et pour cause : 27% des travailleurs hybrides et 25% de ceux à distance ne voient pas de très grandes différences entre les trois modes d’organisation en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Tous souffrent fréquemment d’épuisement professionnel à des niveaux statistiquement similaires.
Mais les managers doivent s’impliquer davantage
Ces résultats montrent que le mode de travail flexible ne suffit pas à lui seul à améliorer le bien-être des salariés. Il faut également avoir de bons gestionnaires et de bonnes pratiques commerciales. Les collaborateurs aimeraient notamment être mieux informés de ce qu’on attend d’eux au travail. Cela les aidera à moins souffrir de burnout et à mieux équilibrer leurs responsabilités professionnelles et personnelles.
Aussi, les managers doivent être facilement et tout le temps disponibles, virtuellement ou en personne, et accessibles pour répondre aux questions. En outre, ils doivent discuter avec les employés pour redéfinir les priorités à mesure que les demandes évoluent, en particulier via des réunions régulières. Les managers et les dirigeants peuvent aussi promouvoir le bien-être en reconnaissant les réalisations et les actions en dehors du travail.
Mettre l’accent sur l’élément humain dans la culture du travail
Par exemple, les entreprises peuvent inclure la reconnaissance des événements de la vie, du bénévolat ou du service communautaire et d’autres étapes personnelles à valeur ajoutée pour la société. Cela permet de reconnaître les employés comme des personnes ayant une vie en dehors du cadre professionnel. Gallup et Workhuman notent qu’une attention particulière accordée à l’élément humain dans la culture du travail offre des différences significatives dans l’épanouissement des employés, quel que soit le lieu de travail.