Tesla face à ses démons de la pollution

Le constructeur automobile américain est visé par une plainte pour violation des normes environnementales. En cause, les émissions polluantes alléguées à son usine de Fremont, en Californie.

C’est une situation à bien des égards, assez cocasse impliquant un constructeur d’automobile électrique accusé de faire de la pollution. Il s’agit en l’occurrence de Tesla, dont le patron n’est autre que l’Américain né en Afrique du Sud, Elon Musk, un des hommes les plus riches du monde.

Au cœur des accusations figure sa principale usine de production basée dans le Fremont, ville du comté d’Alameda en Californie. Le centre construit en 2010 serait en effet responsable d’avoir pollué les environs ces trois dernières années, depuis janvier 2021 plus précisément.

Des substances nocives telles que l’oxyde d’azote, l’arsenic ou encore le cadmium sont évoquées à la base de cette pollution décrite comme à un « niveau excessif » par la plainte judiciaire déposée lundi 13 mai 2024 devant un tribunal fédéral de San Francisco.

Violation du « Clean Air Act »

L’organisation à but non lucratif Environmental Democracy Project, à l’origine de la plainte, estime que Tesla a foulé ainsi aux pieds le principe du « Clean Air Act ». Il s’agit d’une des principales lois environnementales aux États-Unis, visant notamment à préserver la qualité de l’air pour les générations futures.

L’Environmental Democracy Project qui réclame des amendes civiles pouvant atteindre 121 275 dollars par jour de violation de la loi constatée, exige par ailleurs de la justice qu’elle ordonne à l’entreprise l’arrêt de cette situation.

Ce n’est pas la première fois que le constructeur automobile se retrouve impliqué dans une affaire de non-respect des normes environnementales due à son usine de Fremont, au cœur de la stratégie industrielle de la société.

Accusation récurrente

Elle a ainsi été contrainte, en février, de faire clôturer contre 1,5 million de dollars, un procès intenté par 25 comtés de Californie pour avoir prétendument mal trié, stocké, étiqueté, déclaré ou fait l’inventaire des déchets, exposant potentiellement la santé humaine et l’environnement à des risques à travers l’État.

Plus récemment en mai, le Bay Area Air Quality Management District connu comme étant l’agence régionale de contrôle de la pollution atmosphérique de la Californie, a entrepris de faire cesser, le rejet par Tesla, de composés organiques précurseurs nocifs et des contaminants de l’air toxiques.

Soit 112 avis de violation depuis émis depuis 2019 au total, selon l’agence.

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