Un haut responsable japonais a réaffirmé à la Chine, vendredi 14 juillet, que le rejet imminent de l’eau provenant de la tristement célèbre centrale nucléaire accidentée était sans risque pour l’environnement.
Au Japon, c’est l’opération déminage avant l’heure. En prélude à l’opération de déversement de l’eau découlant de l’accident de la centrale de Fukushima en mars 2011, les autorités multiplient les gages de sécurité.
Le voisin chinois, une des voix les plus virulentes à ce propos, a donc été sensibilisé, vendredi 14 juillet en marge d’une réunion consacrée à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) sur le sol indonésien.
Le ministre nippon des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi et le haut diplomate chinois Wang Yi se sont notamment entretenus, selon une information de Reuters fondée sur un compte rendu de la presse officielle japonaise.
Appel à la science
Cette dernière indique que la rencontre d’une heure environ a été l’occasion pour la partie nipponne de faire appel aux assurances scientifiques face aux préoccupations entourant les eaux de Fukushima. « Hayashi a appelé la Chine à réagir de manière scientifique », peut-on lire dans un communiqué de la diplomatie japonaise citée par l’agence de presse britannique.
Le Japon toujours en proie douze ans après la survenance de l’accident nucléaire, aux conséquences de ce dernier, doit en effet se débarrasser au plus vite de 1,33 million de tonnes d’eau présente dans la centrale. Une opération urgente au regard de l’engorgement des zones de stockage.
Le liquide traité aux normes internationales avec la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) afin d’éviter toute contamination, doit à ce propos être déversé très prochainement dans l’océan pacifique.
Crainte continue
Problème, des craintes demeurent de la part de plusieurs pays parmi lesquels figure principalement la Chine. Les détracteurs du projet redoutent en effet la présence de possibles éléments radioactifs dans la fameuse eau, malgré toutes les précautions censées la rendre aussi pure que possible.
Il faut dire que le tritium, un isotope de l’hydrogène y figure toujours quoiqu’en quantité négligeable, à en croire les acteurs impliqués dans l’opération. « C’est autant une question d’attitude que de science », a rétorqué Wang Yi à son homologue japonais, toujours selon Reuters.
Il n’est pas certain que cette rencontre ait contribué à adoucir la position de la Chine dont les relations avec le Japon restent globalement tendues.