Deux des principaux aéroports du pays ont récemment été le théâtre d’actions pro-climat. Des coups d’éclat visant notamment à alerter les pouvoirs publics sur la nature climaticide du transport aérien.
C’est une des actions coup de poing dont « Letzte Generation » (Dernière génération) a le secret. Des militants de ce groupe activiste sont parvenus à déjouer la sécurité dans les aéroports de Berlin et de Munich, le 8 décembre dernier, afin d’y mener une initiative bien singulière.
Ils se sont en effet collés aux tarmacs pour protester contre le transport par avion, à la fois un des moyens de déplacement les plus sûrs et les plus polluants de la planète. Une situation due principalement au kérosène, le combustible fossile utilisée pour l’alimentation de ces appareils volants.
L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) indique à cet effet que les rejets de dioxyde de carbone imputables à l’aviation sont d’environ 3%.
Acte symbolique fort
L’action de Letzte Generation n’a pas paralysé la tournée dans les aéroports ciblés comme l’auraient sans doute souhaité les auteurs de cette initiative. Les avions ayant pu décoller d’une autre piste que celle bloquée à l’aéroport de Berlin pendant près d’une heure, à en croire un porte-parole des lieux cité par l’AFP.
Le fait de se coller ainsi aux tarmacs représente toutefois un acte symbolique fort pour Letzte Generation habitué des appels spectaculaires à la prise de conscience du péril climatique auquel contribue l’État selon l’organisation, à travers la subvention du transport aérien.
Les activistes invitent le gouvernement dont plusieurs membres sont d’ailleurs pro-écologie, à élargir les offres de transport alternatives et moins préjudiciables pour le climat, à l’instar du train.
Berlin réagit
Afin de s’éviter de telles situations à l’avenir, Berlin a décidé dès le lendemain de l’incursion sur le tarmac, d’interdire toutes les manifestations pro-climat pour les 30 prochains jours. La décision qui court jusqu’au 8 janvier 2023 au moins, vise selon le communiqué de la ville, « à garantir la disponibilité des principaux itinéraires des véhicules d’urgence et de secours ».
C’est d’autant plus important que les militants semblent privilégier ces derniers jours la paralysie des routes comme mode de protestation. Avec parfois des conséquences incommensurables, dont le décès polémique d’une victime d’accident de la circulation en octobre par manque de soins. Les secours bloqués sur les routes étant intervenus tardivement auprès de l’intéressé.