La Maison Blanche a récemment mis au jour un plan ambitieux visant à bannir progressivement les plastiques à usage unique des circuits administratifs fédéraux d’ici à l’horizon 2035.
Pour l’administration fédérale américaine, l’heure semble être venue pour l’éradication des plastiques à usage unique d’ici 2035. Cette résolution passe par l’exécution d’un plan dévoilé le 19 juillet dernier par la présidence de Joe Biden.
Cela passe dans un premier temps, à rompre avec la présence de ce matériau dans le secteur de la restauration (cantines, distributeurs…) et de l’événementiel (buffets, packaging décoratif…) dès 2027.
À terme, cette interdiction devrait par la suite s’étendre à l’ensemble des opérations gouvernementales y compris les emballages de livraison et de transport entre toutes les agences fédérales. De quoi potentiellement changer radicalement le rapport des États-Unis aux plastiques.
Un tableau peu reluisant
Et pour cause, les États-Unis sont pour l’heure tout sauf un modèle de lutte contre les plastiques malgré les professions de foi renouvelées à longueur de sommets internationaux sur le sujet. Le plus récent ayant été organisé pas plus tard qu’en avril dans la ville canadienne d’Ottawa.
Alors qu’un Américain génère en moyenne 500 livres de déchets plastiques par an selon des chiffres de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques) publiés en 2022, seulement 9% de ces détritus collectés font l’objet de recyclage.
Le reste finit leur course dans des incinérateurs, des décharges ou même dans la mer. Avec des conséquences terribles et suffisamment documentées sur l’environnement et les écosystèmes. « L’engagement d’aujourd’hui donne au gouvernement fédéral des leviers de s’attaquer à sa propre utilisation du plastique« , a réagi auprès du New York Times, Christy Leavitt de l’ONG Oceana.
Pousser l’industrie à la transition
En promouvant ces mesures, l’administration Biden espère donc se poser en exemple dans le cadre du combat contre les plastiques. C’est d’autant plus pertinent que seuls 12 des 50 États du pays disposent de législation interdisant l’usage de ce matériau.
Un bien maigre état des lieux, concernant un « pays-continent » habitué à se voir, à tort ou à raison, en avant-gardiste pour le reste du monde. Reste que le caractère fédéral de cette nation, marqué par des divergences idéologiques sur la question écologique, n’aide pas toujours.
Par ailleurs, un retour de l’ancien président Donald Trump au Bureau ovale après le scrutin de novembre prochain pourrait mettre à mal les efforts de l’administration actuelle pour une transition pourtant indispensable à la survie du vivant.