L’impact environnemental des prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris a été récemment évalué grâce à une entreprise spécialisée. Un travail détaillé qui rend compte des principaux éléments pollueurs.
Quel coût environnemental pour les Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 ? La question préoccupe au premier chef les défenseurs de l’environnement, dans un contexte de conscience climatique accrue au sein de l’opinion.
Il existe heureusement des plateformes de plus en plus au fait de cette situation. Greenly, l’une d’elles a récemment effectué un travail sur le sujet. Et le résultat se révèle on ne peut plus succinct.
L’entreprise française spécialisée dans la fourniture de divers services liés au climat, dont l’évaluation du bilan carbone, a en effet passé en revue le bilan climat des trois dernières éditions afin de déterminer celui du prochain.
Ces aspects à forte émission
Le comité d’organisation des JO a indiqué en mai dernier que cette grand-messe du sport devrait générer 1,58 million de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Greenly dont le travail se fonde sur un logiciel dédié, répartit ce total en différents points clés, selon le volume d’émissions.
Les constructions sur divers sites, les déplacements des spectateurs, leur alimentation, les transports de même que les logements représentent la plus grande source d’émission, à en croire le président et cofondateur de Greenly, Alexis Normand, cité par RFI. Tout cela est réparti en émissions directes et indirectes.
Les données fournies par Greenly, un organisme indépendant, offrent de la transparence à l’heure où les acteurs du climat pestent contre l’organisation des JO. En cause, une ambition revue à la baisse en termes d’impact environnemental.
Le cas du Mondial
Les 1,5 million de tonnes de carbone projetées pour l’été prochain représentent en effet une augmentation par rapport à la précédente estimation datée d’avril 2021. Une différence attribuée par les organisateurs à « l’urgence » de la tenue de la compétition.
Ce chiffre reste cependant une avancée compte tenu des GES émises lors des derniers JO. Ceux de Tokyo en 2020 avaient rejeté 1,96 million de tonnes de CO2 dans la nature, contre 3,5 millions de tonnes pour Rio en 2016 et Londres 2012.
Il reste pour les responsables de Paris 2024 à traduire les promesses dans les actes. Ce serait déjà mieux que la Fifa qui a avait claironné son intention de tenir une Coupe du monde 2022 « neutre en carbone » sans résultat tangible. Cela s’est avéré être un mensonge révélé le 7 juin par un tribunal fédéral suisse.